Notre méthodologie d’intervention

 

est construite autour des principes suivants :
– analyser le travail réel
– éclairer les liens entre Santé et Travail
– proposer des démarches sur mesure et participatives
– mettre en débat les analyses
– respecter des règles déontologiques rigoureuses

Au cœur de nos interventions : l’analyse du travail réel

Le travail est un objet dont l’analyse est complexe, exigeant une méthodologie, des outils et des fondements théoriques spécifiques. Le cabinet ERGONOMNIA a construit une méthodologie d’analyse qui s’appuie sur les apports de l’ergonomie francophone, de la psychologie du travail, de la sociologie du travail et de l’ergologie.

Toutes ces disciplines se retrouvent autour du concept d’écart entre le travail prescrit et le travail réalisé. Cet écart existe dans toutes les situations de travail, en raison des variabilités omniprésentes à gérer dans le travail, qui rendent impossible l’application stricte des prescriptions et de l’organisation du travail telles qu’elles étaient prévues.

Nos intervention reposent sur l’analyse du travail réel, partant du principe qu’il faut comprendre le travail pour le transformer, avec l’objectif d’en améliorer les conditions de réalisation.

Nous cherchons à éclairer les sources et la nature de l’écart entre ce qui est prévu et ce qui est fait, individuellement et collectivement. La compréhension de cet écart permet de mettre en lien :

Éclairer les liens entre le travail et la santé

En explorant l’écart entre le prescrit et le réel, l’analyse de l’activité de travail permet d’éclairer les liens entre la santé et le travail, car c’est au travers de la mobilisation des individus pour gérer cet écart que se construit ou s’altère leur santé :

  • Construction et développement de soi, si le travail fournit des occasions de prendre des initiatives, d’exercer son intelligence, de faire un travail bien fait, de s’inscrire dans un collectif, de développer des savoir-faire de prudence…

  • Altération si les imprévus à gérer augmentent la charge de travail, conduisent à prendre des risques, rendent impossible la réalisation d’un travail bien fait, entravent le fonctionnement collectif…

Ainsi, notre analyse des risques professionnels ne se contente pas d’identifier les dangers, elle s’attache à mettre à jour les conditions réelles d’exposition à ces risques, ce qui permet de déboucher sur des pistes de prévention concrètes et efficaces, touchant à toutes les dimensions de la situation de travail (organisation, matériel, facteur humain, collectif de travail…).

Cette approche par l’analyse du travail s’avère particulièrement pertinente pour comprendre et agir sur les risques dits « psycho-sociaux », (RPS), car elle permet de traduire en problèmes de travail concrets, des plaintes qui s’expriment dans le champ de l’affectif ou du conflit.

Une démarche sur mesure en plusieurs étapes

La démarche déployée est toujours singulière, construite sur-mesure en fonction des réalités et des besoins de l’entreprise. C’est pourquoi la phase de compréhension de la demande est essentielle. Elle suppose de pouvoir rencontrer un panel d’interlocuteurs (représentants de la direction, représentants du personnel, médecin du travail…) en amont de l’élaboration de la proposition d’intervention, pour recueillir une diversité de points de vue sur la situation ou la problématique concernée par l’intervention. De même, nous privilégions une co-construction de la démarche d’intervention avec les interlocuteurs de l’entreprise, par exemple en mettant en place un comité de pilotage dès les premières phases de l’intervention.

Bien que nos interventions soient toujours singulières, trois grandes étapes peuvent toutefois être distinguées :

  • Une phase d’approche globale et de compréhension du contexte
  • Une phase d’analyse du travail dans quelques situations ciblées
  • Une phase d’élaboration du diagnostic et de mise en débat des analyses

L’analyse du travail mobilise trois outils d’investigation complémentaires :

  • Les entretiens individuels
  • Les observations du travail
  • Les groupes de travail pour mettre en débat les analyses (voir ci-dessous)

Une démarche participative pour relancer la dynamique de changement dans l’entreprise

Lorsque nous sommes appelés pour intervenir sur des problèmes de travail, nous constatons dans la majorité des cas que la dynamique de résolution des problèmes est en panne dans l’entreprise : il y a désaccord sur l’évaluation des difficultés ou sur l’analyse de leurs causes ; des tentatives de solutions ont été mises en place, mais elles ne font pas l’unanimité ou ne donnent pas satisfaction…

C’est pourquoi, au-delà du diagnostic que nous produisons pour éclairer les acteurs de l’entreprise sur les mécanismes en cause dans les difficultés rencontrées, nos interventions comportent toujours une dimension participative dont l’objectif est de relancer la dynamique de résolution des problèmes.

Pour cela, nous favorisons l’implication des acteurs de l’entreprise tout au long de l’intervention, en particulier lors de l’élaboration du diagnostic et de la construction des solutions.

Nous organisons des séances de mise en discussion de nos analyses du travail, au sein de groupes qui peuvent prendre différentes formes en fonction des contextes :

  • Comité de pilotage réunissant des représentants de la direction et du personnel
  • Groupe de travail avec des membres de l’encadrement et des opérationnels
  • Groupes de salariés d’un même service, ou d’un même métier, sans liens hiérarchiques entre eux

En invitant les interlocuteurs à débattre autour des éléments du travail réel, nous permettons à chacun de dépasser ses propres représentations pour construire une analyse partagée de la situation favorisant ainsi la construction des pistes de solutions.

Ce choix méthodologique de la mise en débat repose sur les concepts théoriques du collectif de travail, élaborés par la Clinique de l’Activité.

Des règles déontologiques scrupuleuses

Analyser l’activité de travail des salariés suppose de pouvoir construire avec eux une relation de confiance qui passe par des engagements déontologiques rigoureux :

Le volontariat

  • Les observations et les entretiens individuels, nécessaires à l’analyse du travail, ne peuvent se réaliser qu’avec l’accord des personnes concernées.

Le respect de la confidentialité

  • Les intervenants garantissent l’anonymat des propos tenus par leurs divers interlocuteurs.
  • La confidentialité des informations et des données collectées est assurée.